La croissance démographique rapide du Burkina Faso, et surtout l’extension démesurée des villes, ont de lourdes répercussions sur l’environnement de ce pays enclavé. La prolifération de l’habitat spontané est un fait établi, ainsi que sa persistance et ce, malgré les actions entreprises par l’État depuis les années 1980. Ce phénomène est la conjugaison de plusieurs facteurs: la pauvreté des populations; le coût élevé de la mise en valeur des parcelles, l’impossibilité d’accéder aux services urbains de base (électricité, eau courante, assainissement), tout ceci entraînant les populations à se retrouver dans les zones informelles.
L’insuffisance de l’offre en matière de logements ainsi que la capacité d’accueil des villes sont également en deçà des besoins réels des populations. Sur le plan politique, le gouvernement a réaffirmé sa politique de décentralisation. On assiste aujourd’hui à l’émergence de collectivités territoriales disposant désormais de compétences en matière d’aménagement et de gestion urbaine, renforçant l’influence des acteurs de la société civile et privée dans la gestion urbaine.